lundi 1 mars 2021

BUEN VIVIR, OU COMMENT CHANGER LE MODÈLE


DE LA CRITIQUE DU DÉVELOPPEMENT À L’ESSOR DU BUEN VIVIR,
OU COMMENT CHANGER LE MODÈLE
VÉRONIQUE ROUSSEAUX


Résumé
Tout comme le Nord, mais dans un autre contexte et en poursuivant des objectifs en partie différents, le Sud remet en question le concept de « développement » en raison de ses effets néfastes sur l’autonomie des peuples, sur la justice sociale et sur l’environnement. Dans ce cadre, le concept de buen vivir apparaît comme une alternative riche de sens et porteuse d’espoir. Une alternative qui entre en résonance avec les mouvements de la décroissance au Nord et avec les questionnements sur les rapports Nord-Sud. Cette analyse rend compte de trois articles – indépendants mais assez complémentaires – parus dans l‘ouvrage Changer le modèle ici et maintenant ? publiés par Alternatives Sud
en septembre 2016.


Le développement, c’est la résistance (Yash TANDON) Pour Y. TANDON, malgré leur apparence
scientifique, les théories économiques (marxisme excepté) partent toujours de présupposés qui profitent aux classes dominantes du monde occidental. Selon ces théories, le développement signifie la croissance et l’accumulation de richesses au profit des plus fortunés et la percolation d’une partie des bénéfices
au profit des plus pauvres. Dans le modèle social-démocrate, la percolation est remplacée par une redistribution (taxation), mais les plus riches échappent généralement au fisc. Au final, comme l’a démontré l’OCDE en 2011, les écarts entre riches et pauvres continuent à se creuser, aussi bien au niveau mondial, entre les pays, qu’au niveau des individus, même dans les économies dites « égalitaires
» (par exemple l’Allemagne, le Danemark ou la Suède). Il est donc nécessaire pour le Sud (mais aussi pour le Nord) d’élaborer une théorie alternative du développement. Pour cela, Y. TANDON propose de s‘appuyer sur la pensée de Julius NYERERE, le premier président de Tanzanie. Pour NYERERE, le développement est un processus qui part de l’individu, de la communauté et de la nation et vise à permettre de mener une vie digne en libérant de la peur, du manque et de l’exploitation. « En résumé, le développement, dans son sens le plus large, consiste à satisfaire les besoins matériels et sociaux de base (essentiellement des personnes plus vulnérables) à travers un système de gouvernance démocratique et responsable devant le peuple et l’élimination des interventions impérialistes dans les sociétés en développement » (p.35). L’impérialisme est un concept et une réalité que les Occidentaux, même
sensibles à la cause de l’Afrique, éprouvent souvent des difficultés à reconnaître. Concrètement, les nations impérialistes, tout en se faisant concurrence entre elles, collaborent pour maintenir un système de production
et de consommation basé sur
l’exploitation des ressources (y compris
la main d’oeuvre) du Sud. La forme
actuelle de l’impérialisme est le néocolonialisme1.
Un exemple de l’impérialisme européen
est l’accord de Cotonou conclu en
2000, pour une durée de vingt ans,
entre l’Union européenne et 79 pays
africains, caribéens et du Pacifique
(ACP). Un accord asymétrique qui met
face à face, d’une part, les pays européens,
parlant d’une seule voix et
coordonnés depuis Bruxelles, avec un
PIB par tête d’habitant de 20.000 dollars
en 2009 – et d’autre part, les 79
pays ACP, parlant à plusieurs voix et
dont le PIB se situait à la même époque
entre 9000 dollars dans certains pays
des Caraïbes et moins de 100 dollars
dans les pays les plus pauvres. L’organe
de coordination des pays ACP est
situé à Bruxelles et est géré par l’UE,
qui octroie un défraiement aux délégués
des Etats qui participent aux
réunions internationales. L’UE exerce
des pressions incessantes, y compris
par des voies non démocratiques (par
exemple des relations personnelles)
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pour accélérer la signature d’accords
de partenariat économique, même
lorsque les populations dénoncent les
effets probables de certains de ces
accords sur les petits producteurs locaux.
Pour l’auteur, les dirigeants politiques
« se bercent d’illusions lorsqu’ils
croient que "l’aide au développement"
ou les "investissements directs étrangers"
les tireront de la crise du développement
que connaissent leurs
pays. Il est important de comprendre
ce qu’est le capital, comment il est
généré et quelle est sa fonction réelle.
L’argent est un système de crédits et
le capital est constitué d’économies
réalisées dans le passé et utilisées
pour augmenter la production. L’argent
et le capital font de ceux qui en ont les
maîtres et de ceux qui en sont privés,
des esclaves. C’est aussi simple que
ça » (p. 47).
Décroissance, aprèsdéveloppement
et
transition (Arturo
ESCOBAR)
Pour A. ESCOBAR, anthropologue colombien,
la multiplication des discours
sur la transition reflète les crises écologiques,
sociales et culturelles
contemporaines et l’incapacité des
institutions politiques et scientifiques
à proposer des solutions. En décrivant
les effets négatifs des modèles dominants
(centrés sur l’individu, le marché,
le capitalisme, la consommation,
la séparation avec la nature), ces discours
montrent le besoin de transformer
la culture et l’économie et de se
2 Pour A. Escobar, le développement est un outil au service de l’occidentalisation. Cette vision du monde imposée par l’Occident aux pays
du Sud détruit en fait les structures économiques, sociales, et mentales traditionnelles, en leur substituant comme unique projet de vie,
l'accumulation matérielle sans fin, et comme unique projet de société la quête perpétuelle de la modernité et de la richesse matérielle.
Ce développement se fait donc souvent au détriment de l'épanouissement de l'Être.
3 Idem
reconnecter les uns aux autres, ainsi
qu’au monde non humain.
Ces débats peuvent être mis en parallèle
avec les critiques du développement
dans plusieurs parties du monde
dès la fin des années 80. En effet, le
développement commence alors à être
perçu comme un discours d’origine
occidentale, et ses hypothèses centrales
– notamment la croissance, le
progrès et la rationalité instrumentale
– sont remises en cause, parfois de
manière radicale. Le terme « après-développement
» est créé pour désigner
trois idées inter-reliées :
1. la contestation de la centralité
du développement dans la description
des conditions de vie en
Asie, Afrique et Amérique latine2 ;
2. l’affirmation qu’il est possible de
penser la fin du développement3 ;
3. la proposition d’aller chercher
des exemples d’alternatives
dans les pratiques des mouvements
locaux plutôt que chez les
experts.
Durant la dernière décennie,
l’après-développement a commencé
à avoir des effets pratiques en Amérique
latine à travers les concepts de
« buen vivir » et de « droits de la nature
», ce dernier concept s’opposant
notamment à l’extractivisme.
• Le buen vivir se présente comme
une vision « déséconomisée » de
la vie sociale et une alternative au
développement. Né de diverses
luttes sociales (paysans indigènes,
Afrodescendants, environnementalistes,
étudiants,
femmes, jeunes…), le buen vivir
subordonne les objectifs économiques
aux critères écologiques,
à la dignité humaine et à la justice
sociale. Il rejoint certains courants
critiques de la pensée occidentale,
comme la décroissance.
• Le post-extractivisme remet en
question les politiques d’extraction
intensive des richesses minières,
pétrolières et agricoles à
grande échelle, politiques qui
sont présentées comme les stratégies
de croissance les plus efficaces
par les modèles néolibéraux
mais aussi par certains
régimes progressistes.
Comment articuler ces remises en
question dans le cadre du dialogue
Nord-Sud ? Tout d’abord en évitant le
piège qui consisterait à dire que le Nord
a besoin de décroissance tandis que
le Sud a besoin de développement pour
rattraper les pays riches et satisfaire
les besoins des pauvres. L’idée maîtresse
est que l’économie doit être
subordonnée au buen vivir et aux droits
de la nature, et non l’inverse. Basé sur
un modèle hautement destructeur des
communautés et des écosystèmes,
l’extractivisme ne peut, par définition,
mener au buen vivir.
Les concepts de décroissance (au
Nord) et d’après-développement (au
Sud) constituent des imaginaires politiques
orientés vers une transformation
sociétale radicale. Tous deux
reposent sur une critique du capi3/
5
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talisme, du marché et du développement,
mais il existe entre eux des
différences d’accent (par exemple :
importance des théories postcoloniales
dans l’après-développement,
racines écologiques plus fortes pour
la décroissance). Un point de
convergence significatif entre eux
est la relation entre l’écologie et la
justice sociale, notamment la justice
climatique.
Ils recourent à des pratiques partiellement
différentes, la décroissance
s’appuyant davantage sur un programme
de recherche alors que
l’après-développement met plus
l’accent sur les rencontres (ateliers)
non académiques associant militants
et intellectuels. Il y a là place
pour un apprentissage mutuel. Leur
vision diffère aussi partiellement à
propos des acteurs et des stratégies
de la transition et de la mise en
place de nouvelles institutions, qui
font l’objet d’une réflexion plus soutenue
du côté de la décroissance.
Les deux écoles partagent par
contre une préoccupation pour l’autonomie
locale qui révèle une certaine
prédilection pour l’anarchisme
comme imaginaire politique.
Pour A. ESCOBAR, les discussions sur
la décroissance et l’après-développement
sont un signe d’espoir. Pour
beaucoup de mouvements sociaux
et de défenseurs de la transition,
quelles que soient les formes que
prendront les alternatives au développement,
elles devront s’appuyer
sur une remise en question de la
croissance, de l’extractivisme et
même de la modernité.
Alternatives au
développement et
processus de transition
(Gerardo HONTY et
Eduardo GUDYNAS)
Que tous les pays puissent accéder
au développement – compris comme
le niveau de confort, de technologie
et de consommation des pays dits
développés – est généralement
considéré comme un objectif équitable.
Or, pour G. HONTY et E. GUDYNAS,
cet objectif est impossible dans le
contexte des défis climatique et
énergétique. En effet, les énergies
renouvelables seules ne pourront
suffire à satisfaire la demande globale
d’énergie que cela représenterait.
Inévitablement, des politiques
conduisant à une réduction effective
de la consommation d’énergie devront
donc être mises en oeuvre.
La notion de buen vivir offre un cadre
à l’élaboration de nouvelles pistes
pour aborder ce défi. En Equateur et
en Bolivie, ce concept est reconnu
par la Constitution et défendu par une
partie importante de l’opinion publique.
Les alternatives au développement
orientées vers le buen vivir
ne sont cependant pas aisées à
concevoir ni à réaliser puisqu’elles
rompent avec nombre d’idées reçues
sur le développement. Ces changements
ne pourront s’imposer du jour
au lendemain : leur mise en oeuvre
devra être progressive. On parle ici
d’un processus de transition.
Le terme de « décroissance », lié à
une remise en question de l’industrialisation
et du consumérisme, ne
peut convenir ici car dans les pays du
Sud, certains secteurs devront décroître,
mais d’autres devront par
contre se développer, par exemple les
infrastructures d’éducation et de
santé – ce qui générera une certaine
croissance économique. Le processus
de la transition doit être orienté
vers une réduction progressive de
l’utilisation des ressources non durables
et une augmentation de l’utilisation
de ressources renouvelables.
Concernant l’énergie, les auteurs proposent
des mesures portant sur l’exploitation
des gisements pétroliers
dans les pays producteurs d’Amérique
latine. Cette exploitation serait progressivement
réduite, encadrée et
contrôlée. La production restante sera
orientée prioritairement vers la couverture
des besoins nationaux et régionaux
et l’excédent éventuel pourrait
être exporté vers les pays voisins.
La période de transition permettra de
mettre en place des sources d’énergie
renouvelable telles que l’éolien. Parallèlement,
les besoins en énergie
(transport, industrie, consommation
résidentielle, etc.) feront l’objet de
mesures importantes visant leur réduction.
Autre exemple de transition inspirée
du buen vivir : pour mettre fin à la déforestation
« extractiviste », les permis
d’abattage devront être strictement
limités et conditionnés à des programmes
de reforestation. D’autres
règles pourraient être appliquées pour
promouvoir une utilisation productive
des forêts dans leur état actuel.
Dans le secteur agricole, la production
serait réorientée vers les marchés nationaux
et régionaux, ce qui représente
un changement considérable par rapport
au système actuel centré sur l’exportation,
où les produits les plus
rentables chassent les autres. La transition
vise à subordonner l’agriculture
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OU COMMENT CHANGER LE MODÈLE
et l’élevage à la qualité de vie et à éradiquer
les carences alimentaires au
prix d’un désengagement sélectif de
certains marchés mondiaux. Cela signifie
la fin des monocultures d’exportation
(soya) et de l’invasion des zones
forestières par l’élevage, la promotion
d’une production écologique peu
émettrice de carbone, le choix de variétés
nécessitant peu d’intrants, un
recours limité aux machines, la polyculture,
etc.
Pour les auteurs, « Ces changements
ne sont pas uniquement de nature
politique au sens traditionnel du
terme, c’est-à-dire centrés sur le rôle
des gouvernements. Ils exigent des
mutations culturelles considérables.
(…) La transition se doit d’être profondément
démocratique. Mais cela ne
doit pas nous empêcher de reconnaître
son urgence, son caractère essentiel
et la nécessité de l’entreprendre
au plus vite, afin d’être en
mesure d’affronter le changement
climatique » (p. 96).
Une conclusion qui convient aussi aux
articles dont il est rendu compte plus
haut. Les trois approches résumées ici
apportent des points de vue différents
mais des suggestions assez complémentaires
pour une remise en question
du concept de « développement » par
le Sud comme par le Nord dans le
contexte d’une économie mondiale
dont le risque d’effondrement est de
plus en plus apparent.
4 Voir la carte blanche d’universitaires, en lien avec la conférence « post croissance » organisée en septembre 2018 à Bruxelles : https://
www.liberation.fr/debats/2018/09/16/europe-ne-plus-dependre-de-la-croissance_1679117 Voir aussi comme la collapsologie a
suscité une nouvelle vague de recherches et de discussions dans le monde francophone autour du risque d’effondrement de notre
civilisation thermo-industrielle.
5 Voir les campagnes « Une autre mode est possible », « Un autre super marché est possible », « derrière le code barre »... https://www.
oxfammagasinsdumonde.be/campagnes/
6 Témoignage issu d’un reportage d’Artisans du Monde, https://www.artisansdumonde.org/ressources/espace-multimedia/ciap
7 Voir http://maquita.com.ec/eng/proyectos/
Conclusion
Les auteurs de ces articles se rejoignent
sur l’importance de concevoir
toute activité humaine dans les limites
de son écosystème et dénoncent les
risques du système économique dominant
et du dogme de la croissance,
tant au niveau social qu’environnemental.
Leurs approches diffèrent à
certains égards, notamment par rapport
à l’exploitation des ressources
minières ou à la manière de sortir du
système actuel basé sur la croissance.
Il est intéressant de constater à quel
point ces réflexions sont actuelles et
rejoignent une réelle inquiétude des
scientifiques du monde entier quant à
l’évolution du monde et à un risque
d’effondrement4.
Comment le commerce équitable pratiqué
par Oxfam-Magasins du monde
peut-il se « nourrir » de ces visions ?
Tout comme d’autres mouvements nés
dans la mouvance de la solidarité
Nord/Sud et de la décolonisation, Oxfam-
Magasins du monde s’intéresse
aux différentes alternatives qui remettent
l’humain et l’environnement
au coeur de l’économie, au Nord comme
au Sud. Le commerce équitable est né
avec la même volonté de contrer le
néocolonialisme pratiqué par le monde
occidental et le rôle néfaste des multinationales.
Dans la vision du commerce
équitable d’Oxfam-Magasins du
monde, la dénonciation de l’économie
néolibérale et de ses conséquences
néfastes tant au niveau social qu’environnemental
reste un élément central5.
Par ailleurs, le commerce équitable
constitue déjà, pour certaines communautés
d’Amérique latine, un moyen
de perpétuer les valeurs du buen vivir
et d’une identité culturelle minoritaire.
Ainsi, la plupart des artisans de notre
partenaire CIAP au Pérou sont aussi
des agriculteurs et perpétuent un savoir-
faire en lien avec l’identité culturelle
amérindienne et les valeurs de la
« Pachamama », comme le témoigne
Bertha Flores, une artisane qui a été
présidente de l’association : « L’objectif
principal de l’association est de
commercialiser, valoriser et sauver les
traditions ancestrales. (...) Nous avons
beaucoup travaillé sur l’égalité de
genre tout en prenant en compte le
respect de la terre mère, de la Pachamama.
Car pour nous, dans la logique
andine, le respect mutuel est très important,
la coexistence entre les humains
et la nature, car c’est grâce à
cela que nous sommes des êtres vivants
6». En Equateur, notre partenaire
Maquita a inscrit dans ses principes de
base (principe 11) le respect de la
« Pachamama » et développe un projet
de tourisme autour de la gestion durable
et équitable de l’agroforesterie
et de la création de circuits touristiques
pour découvrir le buen vivir dans
la province de Napo (Amazone)7.
Le buen vivir, l’après développement,
la décroissance, le mouvement de la
transition, les supermarchés partici5/
5
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OU COMMENT CHANGER LE MODÈLE
patifs, les usines dites « récupérées »8,
autant d’alternatives dont pourrait
s’inspirer le commerce équitable et les
mouvements sociaux en général en
vue de construire un monde plus juste
et plus durable.
Il faut cependant se méfier du risque
de récupération de toutes ces alternatives
par le système dominant. Ce
ne sont hélas pas les exemples de
8 Voir les exemples de Rimaflow à Milan et SCOP-TI à Marseille, où le souci de conserver l’emploi se conjuguent à une vision alternative et
citoyenne de l’économie
9 Voir le prix pinocchio qui dénonce l’hypocrisie des entreprises face à la crise climatique : http://www.prix-pinocchio.org/
10 Voir https://actforfood.carrefour.eu/fr/nos-engagements
« green washing » ou de « social washing
» qui manquent9. Tout comme
certaines multinationales ou la grande
distribution se sont emparées du bio
et du commerce équitable pour redorer
leur image, au risque de niveler leurs
labels par le bas, certains hommes
politiques n’hésitent pas à « saupoudrer
» leur discours d’un peu d’équitable
ou de transition pour séduire leur
public-cible. Ainsi, en Equateur, Rafael
Correa a intensifié l’extraction de ressources
tout en prônant le buen vivir.
Et Carrefour, un des géants de la
grande distribution, affiche aujourd’hui
son ambition de devenir « le leader
mondial de la transition alimentaire »,
alors que le modèle économique de la
multinationale est aux antipodes de la
Transition telle qu’elle a été pensée10.

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