jeudi 1 avril 2021

LE CAFE ASSOCIATIF

 

Le nouveau café associatif Bottière Pin Sec

 

 

1- Objectifs du café................................................................................................................................................ 1

2- La mission du café et ses activités :..................................................................................................................... 2

3- Quels publics ? quelle mixité ? des besoins et des aspirations.............................................................................. 2

4- Quelles activités ?.............................................................................................................................................. 3

5- La dimension restauration-alimentation.............................................................................................................. 4

6- La proposition d’un axe social et de transition..................................................................................................... 4

7- La mission de programmation des activités......................................................................................................... 5

8- Bénévoles volontaires et salariés…...................................................................................................................... 5

9- La gouvernance................................................................................................................................................. 5

10- Le matériel et sa mutualisation......................................................................................................................... 6

11- Le modèle économique.................................................................................................................................... 6

12- La structure porteuse :..................................................................................................................................... 7

13- L’hospitalité, la disponibilité, la réserve, en tant que principes et dynamique :.................................................... 7

14- Les locaux du Bip, agencement des surfaces, et potentialités :............................................................................ 8

15- Calendrier........................................................................................................................................................ 9

En conclusion de notre proposition concernant le local du BIP................................................................................ 9

 

 

 

Ci-dessous on trouvera un canevas en termes de publics, de contenu, de gouvernance donné comme hypothèse car nous voulons construire les lignes du café avec les habitants, les bénévoles, les porteurs de projets, le Conseil citoyen, les autres acteurs du quartier, les associations.

 

1-   Objectifs du café

-          Préfigurer le nouveau tiers-lieu, sa conciergerie ; de commencer la mission de Fabrique de territoire sur le quartier, pour laquelle nous sommes labélisés par l’Etat ;

-          Redéployer le Conseil Citoyen ;

-          faire l’expérimentation d’une restauration sociale, ou encore de coconstruire des prémisses de l’épicerie solidaire.

-          Déployer une implication habitante sur des d’activités de convivialité permettant à toutes les composantes du quartier de se croiser.

-          Croiser l’implication de porteurs de projets ESS, associatifs et l’initiative citoyenne avec les différentes missions de la ville de Nantes et de la politique de la ville: sur l’entrée associative, l’entrée précarité, l’entrée santé, la sensibilisation à la rénovation urbaine du quartier, la laïcité, les actions contre les discriminations.

 

 

2-   La mission du café et ses activités

Le café est un lieu de rencontre et de sensibilisation. Il préfigure la conciergerie du Beau-tiers-lieu : Discussion du projet de tiers-lieu, repas partagés, présentation des activités des associations, accueil du Conseil citoyen, débats sur tous les aspects du quartier - ou sa rénovation en lien avec la maison du projet. Ouverts aux habitants, aux associations, aux porteurs de projets et d’autres partenaires dans l’axe d’une transition. Il propose des activités sur les six chantiers du tiers-lieu : vivre ensemble, culture, alimentation, santé et réserve. Dans un croisement des publics, le café associatif sera un lieu de recueil d'informations sur la vie du quartier - évènements, projets, activités - et des besoins, des envies, des infos délivrées par les habitants. Il fait aussi lien entre les associations du quartier, La maison du projet, l’équipe Beau-tiers-lieu, l’équipe de quartier, le Colibri, Le Triptic et ses cafés citoyens, l’Adps, les centres sociaux -culturels, La Maison de quartier

 

 

3-   Quels publics ? quelle mixité ? besoins et aspirations

Jean-Marc pose cette question : le café, pour quels besoins de quartier ? Voici quelques pistes qu’il formule à partir d’une aspiration à rencontrer.

a.       Une dimension femmes à prendre en compte, les copines qui veulent se rencontrer. Mais aussi les femmes avec enfants.  Livres, jeux.

b.       Les travailleurs, le midi dans le quartier, veulent manger, se reposer, discuter, dans un cadre agréable et convivial ; d’autres publics précaires ; ou bien tout simplement ceux qui ont envie de ne pas rester seuls à manger chez soi. Ce serait deux jours par semaine une cantine accueillante dans un lieu chaleureux et sympathique où on se sent bien ; Selon un principe de cuisine thématique ou de découverte – à inventer avec les participants, avec nos propositions, en croisant quand cela se présente notre programme d’activités. Animé par des associations différentes où Smile is the life peut aussi prendre sa place.

c.       Parents-enfants On peut commencer tout simplement par organiser un goûter une ou deux fois par semaine après l’école ; avec les bibliothèques de rue de la ville de temps en temps ; avec la médiathèque, la ludothèque, les associations des parents d’élèves…

d.       Et les jeunes.  Il y a un public que nous avons évoqué, ce sont les jeunes (16 – 25 ans). Là nous étions plus démunis… mais nous avons pensé à nos partenaires, c’était justement l’occasion de les associer au café ; soit en y amenant leur public, soit au contraire en essayant de réfléchir avec nous à la façon de capter les publics jeunes du quartier qui sont en marge de nos activités respectives. L’Adps, bien sûr, le Triptic, ceux de l’association Trust, ceux que croisent les médiateurs, les centres sociaux de l’Accord. Le café est aussi l’occasion de cela.

 En conclusion de la partie quels publics ? : on laisse volontairement ouvert…. Mais on imagine déjà tous les publics qui peuvent s’y croiser, en respectant leur entité sur des créneaux, des activités - en cherchant à les croiser à d’autres moments sur d’autres propositions. 

Nota bene : Le public n’est pas qu’une donnée naturelle, celle des indicateurs que nous donnent les experts, les statistiques, ou bien celle des acteurs qui reçoivent les personnes dans leur dispositif avec leurs entrées. Il nous faut donc aller au contact – à partir de ce contact reconstruire les indicateurs - ceux d’une résilience de quartier qui tient compte des besoins, des aspirations, de la façon de les exprimer. Construire des modalités de la rencontre – en boule de neige, par contiguïté, bouche à oreille, en rencontres et activités. Dans notre projet de Fabrique de territoire ces modalités sont coconstruites - pour leur conceptualisation nous devons faire ce pas de côté, d’intégrer les gens. Faire participer les personnes à la conceptualisation chacun/e à sa place, depuis sa place. 

 

4-   Quelles activités ?

L’esprit du café c’est d’associer les habitants à la mise en place des activités et leur programmation. Néanmoins voici quelques pistes qui suggèrent des contenus.

. La première fonction du café est de proposer au tarif unique de 50 centimes d’euro (ou prix libre), des boissons chaudes et froides non alcoolisées, des petites pâtisseries, des confiseries.

. Affichage et transmission d’informations, d’échanges, recueil des besoins et envies des habitants.

. Organisation de débats autour d’un thème d’actualité et de la vie du quartier.

. Débats sur l’aménagement urbain en lien avec La Maison du projet.

. Co-construction du Beau-tiers-lieu - le café est la préfiguration de sa conciergerie.

. Organisation de rencontres avec d’autres cafés associatifs…

. Accueil du Conseil Citoyen Bottière Pin-Sec, de son panneau d’information, de ses permanences régulières (cela devrait permettre de redéployer le Conseil).

. Jeux de société, concours de belote et jeux de cartes, jeux pour enfants…

. Ateliers de lecture, Echanges de livres.

. Ateliers musique et mini-concerts.

. Animations proposées par les porteurs de projets du Beau-Tiers-lieu :

- Ventes de vêtements d’occasion par l’association Le 60B ;

- Ateliers santé en lien avec Le dispensaire du Mieux-être, en croisant par exemple l’axe alimentation ou restauration du café ;

- Séances de projection en lien avec les débats du café par La Sagesse de l’image ;

- Achat de livres en lien avec des soirées lecture en lien par Stations-services etc.

. Mise en place d’ateliers pour animer le quartier (défilés, carnaval, vide-greniers),

. Lieu ressource pour l’axe alimentaire :

- réflexion et expérimentation des prémices d’une épicerie solidaire.

- Organisation de repas et d’ateliers-cuisine avec les assos.

- Distribution de produits alimentaires (DLC…)

 

 

5-   La dimension restauration-alimentation

Le lieu se prête à l’organisation d’ateliers cuisine qui peuvent préfigurer ce que nous envisageons sur le tiers-lieu en termes de restauration ou d’épicerie solidaire.

Avec le public travailleur au moment du repas nous voyons la possibilité de faire intervenir des associations de quartier entre autres pour assurer des repas. Pour assurer deux jours par semaine une animation conviviale. Tout est à construire. On peut imaginer que Smile is the life en assume une partie, la contrepartie (c’est à réfléchir) pourrait être l’utilisation un jour par semaine pour ses prestations externes, de la cuisine aménagée du café que nous pourrions équiper.

De même peut-on débuter - un jour, un soir, un samedi matin, une fonction Vrac de produits alimentaires secs ; Dès lors que le local a un petit espace de stockage au sous-sol, commençant avec quelques produits pour dessiner avec le Ccas et les habitants, les lignes de la future épicerie solidaire du tiers-lieu. L’idée ce serait d’expérimenter un Groupement d’Achat à petite échelle avec une dimension solidaire.

 

6-   La proposition d’un axe social et de transition

La restauration doit pouvoir se mener en croisant le bien-être, la santé, la culture. En organisant des ateliers. Avec les prestataires du Dispensaire du Mieux-être par exemple ; ou en invitant à des cafés de paroles d’autres associations, le Ccas, le public du Colibri, des centres sociaux. En croisant l’aspect social de l’accès égalitaire des biens et l’aspect qualitatif du renforcement de l’individu et du biotope humain. C’est un enjeu d’intégrer des dimensions telles que la biodiversité, modalités de production de la chaine alimentaire, les circuits courts, le respect des sols, le respect des équilibres biodynamiques en termes de santé ; réfléchir collectivement à l’impact carbone des alimentations permet d’ouvrir le quartier sur le monde.

Nota bene : C’est bien dans une perspective holistique que nous avons imaginé dès le départ la réhabilitation de la friche commerciale pour répondre à des besoins fondamentaux en croisant les axes des besoins fondamentaux et de la transition ; ce qui est nécessaire pour vivre mieux au quartier individuellement et collectivement ; se renforcer sur plusieurs plans pour être en mesure de répondre aux déficits du quartier, pour être en capacité de répondre aux crises environnementales, économiques, sanitaires, qui impactent les pauvres avant les riches.

 

7-   La mission de programmation des activités

Il est nécessaire d’assurer une programmation d’activités avec une régularité de créneaux pour fidéliser les « clients du café, aussi bien que les équipes de bénévoles.

Il ne s’agit pas de faire du remplissage de locaux avec des activités mais plutôt de trouver une logique et une identité de lieu - liée au contexte au territoire, à des perspectives de transition, et aux 6 chantiers du beau-tiers-lieu dont le café, en tant que conciergerie, est en quelque sorte la cheville ouvrière. Liée à la diversité des propositions aussi bien que son animation, son organisation du lieu aussi bien que sa programmation. Il nous a semblé indispensable qu’une personne accompagne cette programmation au niveau général.

 

8-   Bénévoles, usagers, volontaires et salariés 

Un salarié : Dans son prévisionnel le collectif Beau-Tiers-lieu a prévu pour déployer son projet et sa préfiguration, le recrutement d’un mi-temps sur la sensibilisation et la mise en place d’événements. Nous proposerions volontiers que cette mission accompagne la programmation du café associatif, cheville et vitrine du projet aux yeux de la population. Nous avons besoin d’un-e facilitateur/trice particulièrement réceptif, à l’écoute.

Des bénévoles : Plutôt qu’une seule équipe on optera sur des petits groupes par affinités, selon le programme et selon des créneaux. Que chacun ait ses modalités, son sens de l’organisation, son désir de faire les choses, ses propositions. La personne chargée de mission « sensibilisation » accompagne articule, synthétise, met en musique.

Nota bene : On cherche par là à expérimenter c’est l’occasion, les futures modalités de l’animation, de la programmation et de la conciergerie du beau-tiers-lieu.

Des volontaires : l’équipe beau-tiers lieu, est composée de trois salariés qui ont des bureaux spécifiques et s’associent à trois volontaires de services civiques, dont la mission est la sensibilisation de la population, le contact avec les acteurs du quartier. Le café, à côté des bureaux Beau-tiers-lieux, est leur deuxième lieu d’exercice des volontaires. L’endroit privilégié où le contact peut se faire par rendez-vous.  L’un des 3 volontaires sera dédié plus spécifiquement au café. La personne, programmeur en sera référente. Un autre volontaire sera associé à la personne chargée de la coordination générale du projet Beau-tiers-lieu et son montage urbain et architectural, sur la sensibilisation du public. Un-e 3ème volontaire sera associée à la Fabrique de territoire et au Conseil citoyen (un-e volontaire par salarié).

Les porteurs de projets pourront eux aussi participer aux animations et à la tenue de permanences.

 

9-   La gouvernance

 Le café associatif au même titre que le Beau-tiers-lieu perdrait sa substance si son animation n’était assurée par des citoyens, du quartier ou d’ailleurs.  La fonction de conciergerie sera assurée par cet agencement global et pluriel, préfigurant la dynamique d’animation du futur tiers-lieu. Les bénévoles sont au centre de cette organisation. Pour la dimension programmatique du café un salarié sur un temps partiel prêtera donc main forte à cette équipe. La personne n’assumera pas une fonction de direction. La programmation du café fait l’objet d’une concertation, de délibération. Une gouvernance sera recherchée dans ce sens.

Nota bene : le café est aussi le lieu d’une autre des expérimentations du tiers lieu, celle de sa gouvernance. Les bénévoles usagers et habitants seront rassemblés dans l’un des collèges de l’association Beau-tiers-lieu ; ils pourront prendre part aux décisions non seulement du Café mais aussi du projet de tiers-lieu. Certains volontaires pourront se porter candidats pour être administrateurs dans un des collèges de la future organisation Beau-tiers-lieu. Le projet général dans lequel s’inscrit le café associatif sera porté à terme par une gouvernance partagée : 1) Porteurs de projets, 2) résidents, bénévoles, usagers 3) collectivités Ville de Nantes et Nantes-Métropole.

 

10-      Le matériel et sa mutualisation

Il nous reste sur la subvention 2020 de démarrage du Beau-tiers-lieu un peu d’argent. C’est l’occasion d’équiper le café : en cafetière, micro-onde, réfrigérateur, en jeux, en matériel de sonorisation, en vidéoprojecteur, tout matériel que nous pouvons mutualiser avec les dix-sept porteurs de projets mais aussi bien les projets du quartier à soutenir dans l’axe de notre projet de transition sur les six chantiers. Selon le principe suivant : voyons ce que chacune de nos structures auraient besoin comme matériel ponctuel et voyons comment le mutualiser autour des activités du café. On peut aussi envisager la mutualisation d’une cuisine équipée au café.

 

11-      Le modèle économique

A la lumière de ce qui avait été fait au café associatif au cœur de la ressourcerie, sur le prix des services et consommations on peut fixer au départ que c’est cinquante centimes d’euro la conso…. Mais la question se pose aussi maintenant de la prise en charge du loyer, des charges, des frais et de l’investissement en matériel.

Nous avons retenu deux principes : le fait qu’on devait tendre vers de l’autofinancement et en même temps solliciter une participation de la collectivité sur des lignes de solidarités quand elles les recoupent (politique de la ville, sur la santé, sur la culture etc. Les différents volets sont à discuter avec nos partenaires. Il s’agit de la participation des usagers, mais aussi des prestataires quand il y en a (Smile is the life par exemple). La participation peut aussi faire l’objet d’un troc de type Sel, d’un échange de service, ou être financière ; le modèle est à trouver et à éprouver.

 

Nota bene : rappelons qu’il s’agit d’expérimenter – de quelle façon ? : quoique nous ayons déjà quelques idées, nous souhaitons ouvrir la discussion aux participants, aux bénévoles du café et aux usagers. D’autre part nous souhaitons pour chercher notre modèle, nous inspirer de l’existant, en visitant, en organisant des rencontres, avec d’autres cafés associatifs. Cela fait partie de notre mission de Fabrique de territoire. Enfin nous souhaitons inventer notre modèle en formalisant une ressource Internet sous forme de site ou d’outil numérique collaboratif au fur et à mesure de la co-construction et de l’animation de ce café. Dans un travail en progression.

 

12-       La structure porteuse

Le café associatif a été porté jusque-là par le conseil citoyen Bottière-Pin sec et son association. Sachant que jusque-là chaque portage d’action du beau-tiers-lieu est pris en charge par une structure autonome, se pose la question de savoir si le café reste sous cette modalité, intéressante, ou bien si le Beau-tiers-lieu supporte de façon directe Le café au niveau administratif et juridique.

La question se pose, étant donné que le café est le lieu de tous les croisements : une conciergerie. Le lieu de la programmation générale et de la sensibilisation habitante. C’est un choix à faire au vu de la centralité du café dans l’agencement du Beau-tiers-lieu et sa dynamique de quartier. Il y a des avantages des deux côtés du choix. Sachant que si le Conseil Citoyen continue de prendre en charge le café (qui reste citoyen c’est l’avantage) le Beau-tiers-lieu peut le soutenir vu sa fonction. Et à l’inverse si le Beau-tiers-lieu le prend directement en charge, le Conseil citoyen peut y avoir un rôle prépondérant tant au niveau de son animation, de son contenu d’activités de programmation, de gouvernance, de délibération, de décision, de choix.  Ceci anticipe la discussion générale que nous devrons mener pendant quelques années avec tous les acteurs sur le Beau-tiers-lieu : et disons-le, cela le préfigure. En conclusion ce café est bien une pièce maîtresse, à la fois la dynamique de préfiguration du Beau-tiers-lieu, son travail en marche.

 

13-         L’hospitalité, la disponibilité, la réserve

« On laisse volontairement ouvert », disions-nous à propos des publics. Laisser ouvert justement c’est le 6ème chantier de notre projet de tiers-lieu (avec l’alimentation, le réemploi, la culture, le vivre ensemble, la santé - celui que nous avions intitulé au départ du projet, « la réserve » - et que d’autres avaient plus tard traduits par « le champ des possibles).

C’est la place laissée volontairement libre pour quelle puisse être occupée, une place d’hospitalité. Ce que nous voulons mettre en place c’est un principe, une dynamique, une politique de l’hospitalité. Il ne faut donc pas saturer l’espace de nos propositions. De même qu’il ne faudrait pas saturer l’espace public de logements, d’équipements, de propositions d’animation, saturer de l’imagination de certain-e-s au détriment de l’imagination des autres. Il n’y a pas que des émetteurs, des donneurs d’ordre, des administrateurs et des experts. Il y a aussi de la réception, de la jachère. Pour laisser advenir la parole il faut aussi un peu de silence. Les orientaux appellent cela le vide, pour eux constitutif. Que nous, dans notre monde productiviste, nous excluons - en mettant tout le sacré dans « le travail » ou bien l’activité. Nous devenons de la sorte toujours occupé-e-s et disponibles à plus rien. Nous avons donc décidé de mettre ce chantier de la réserve au centre. Il est nécessaire que l’espace du café ne soit pas saturé si nous voulons que cela tourne au niveau de ce que l’on y fait et de la part que chacun peut y prendre. Comment on fait ?!!! On y réfléchit… Tout n’est pas donné. Le 6ème chantier devrait être le premier. Envisager tous les canevas comme des hypothèses à reconsidérer, à remettre sur le tapis, y compris celui-ci.

Nota bene sur principe de résilience :  ce qui est mis de côté, doit revenir au centre.

 

14-      Les locaux du Bip, agencement des surfaces, potentiel

-          L’avantage du Bip c’est qu’il est inutilisé et peut-être rapidement agencé.

-          La grande salle fait 35 m2 (7x5 mètres) largement éclairée par des baies vitrées sur tout un mur de vitrine et protégées de rideaux de fer ce qui est loin d’être négligeable pour la protection de son matériel. Assurant une visibilité dans les deux sens (voir ce qui se passe au café depuis l’extérieur, à l’inverse, voir la placette et la rue depuis le café avec un angle un peu en plongée.

. Il y a déjà un peu de placard, c’est sans doute à cet endroit qu’on peut mettre en place un comptoir de bar sur un des coins. Le café c’est un accueil, le comptoir est cet accueil, le pivot de la conciergerie, qui permet le service des boissons. Double fonction.

. La hauteur de plafond est réduite à 2m 60. Le sol est chaleureux imitation bois mais sombre, les murs sont sombres, on peut éclaircir l’ensemble pour donner une sensation de plus grand volume. Pour obtenir une sensation à la fois de chaleur, (de cocoon) et d’espace.

-          Une terrasse intéressante en prolongement. De cette façon le café prend l’allure d’un vrai café. Cela préfigure ce que nous voulons créer au niveau de la halle du beau-tiers-lieux à l’interne le café se prolongeant sur la halle intérieure d’abord, puis sur l’espace terrasse à l’extérieur. Cela permet une accroche des gens du quartier dès lors que nous sommes aussi dans la rue. On peut imaginer un panneaux menus et programmes sur la terrasse - et une magnifique enseigne.

-          En arrière-salle il y a une cuisine de 25 M2 et sur une hauteur conséquente de 3 mètres. Avec un évier très petit et deux plaques de cuissons. Séparée de la « salle du café » par une porte au centre du mur.  Cet espace est aménageable doublement :

. D’une part en vraie cuisine fonctionnelle, avec plusieurs feux et un double évier, des placard un four un congélateur et un frigo. Il y a des carreaux de faïence de protection. Avec une difficulté à résoudre, d’installer à la fois un ensemble de cuisson et un double évier. La sortie de l’escalier menant au sous-sol limite cette possibilité.

. D’autre part aménagement en cuisine de maison avec un petit coin, une table pour s’y réunir, prendre un repas, avec une ou deux tables rabattables, des chaises pliantes.

. Des WC fermés pas très grands avec un tout petit lavabo occupent cet espace cuisine.  Pour avoir une réelle fonction de toilettes comme dans les cafés ou les restaurants, il faudrait recloisonner pour l’isoler de la cuisine, donner une double entrée. La question de l’accessibilité aux personnes porteuses de handicaps peut se poser vu son exiguïté - Qui demanderait un déplacement de la partie WC dans une autre partie (c’est possible à gauche de la porte du fond), si le café s’installait dans les lieux de façon pérenne.

. Un escalier descendant donne dans la cuisine pour accéder au sous-sol qu’il faudra protéger.

. Comme il y a une porte qui donne sur l’extérieur derrière le café, il y a une indépendance des espaces café et cuisine. Et la possibilité d’organiser des activités dans le petit parc à proximité au milieu des logements qui est 20 ou 30 mètres. 

-          Le sous-sol fait la même surface 25 M2. Avec une hauteur plus basse mais non négligeable de 2,30. L’escalier est peu primaire. Il faudrait peut-être installer une rampe ? En tout cas voilà un formidable espace de stockage de matériel en tout genre - mais aussi au niveau alimentaire, ce qui pourrait déjà donner au café une fonction d’épicerie de produit de base, dès lors que l’entrée est indépendante du café - avec l’avantage d’y avoir aussi accès par le café. 

 

            En conclusion de notre proposition de café associatif

Nous souhaitons la maîtrise des locaux et une contractualisation avec Nantes-Métropole ou NMH directement en accord avec nos élus. Nous pouvons prêter notre espace quand il n’est pas occupé, mais nous ne pourrons pas nous permettre en revanche de limiter le déploiement du projet quand cela nous sera nécessaire. Le prêt de nos locaux seraient ponctuels jamais permanents. Le café associatif ne peut être conçu comme une annexe de la maison de quartier si nous voulons qu’il soit approprié.

Nota bene, un principe d’hospitalité : De même que nous utilisons des locaux à la Maison de quartier ou pourrions de temps en temps utiliser ceux de la maison du projet, nous ne voyons pas d’inconvénient à prêter nos locaux dans le respect de leur contenant, de l’identité du café, de son développement. Notre condition est que nous puissions déployer notre projet avec la participation de tous les acteurs selon les axes du café et sa programmation – une programmation décidée de façon collégiale avec les bénévoles, les usagers, les porteurs de projet aussi bien que les conseillers citoyens.

Dans notre esprit le café doit devenir un bien commun de quartier. Préfigurant le statut du tiers-lieu. Nous invitons à contribuer à ce bien commun, à le construire avec toutes et tous et avec la ville. 

Un nom devra être trouvé pour le café par ses usagers, ses bénévoles, et ses animateurs, ou bien encore les gens du quartier.

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